Se protéger
Les violences faites aux femmes sont graves : vous êtes en droit d’être accompagnées. Les violences sont un délit : selon la loi, les violences au sein du couple relèvent de circonstances aggravantes et mènent à des poursuites judiciaires pour celui qui les commet. Vous n’êtes pas responsable des violences, seul l’auteur est responsable de ses actes, même s’il dit le contraire. Votre santé, votre sécurité, votre intégrité sont plus importantes que tout.
Me protéger des violences
Imaginer un scénario de protection
Si vous sentez qu’un épisode de violence va survenir, il est urgent d’avoir recours à un scénario de protection
Comment vous protéger, à qui faire appel, où vous réfugier ?
Vous pouvez retenir différentes étapes :
1
Noter et apprendre par coeur les numéros de téléphone importants (services de police, permanence téléphonique pour femmes victimes de violence conjugale locale ou nationale, autre soutien)
2
Identifier les lieux ou personnes pouvant venir en aide en cas d’urgence
3
Convenir d’un code de communication (un chiffre, un mot, un texto) avec une personne proche (qui peut elle-même avertir les services de police)
4
Informer les enfants sur la conduite à tenir
5
Préparer un sac de départ, à mettre si possible en lieu sûr, contenant documents importants, somme d’argent, linge, double des clés de maison, voiture…
6
En cas de danger immédiat, appelez la police au 17 ou le 15 pour le SAMU
Conseils de sécurité concernant vos appels et vos recherches internet
Le téléphone, en particulier s’il existe une facturation détaillée, peut être surveillé par l’auteur des violences. Si c’est votre cas, appeler de l’extérieur peut vous assurer une plus grande sécurité. Pensez à effacer la liste des appels émis ou reçus à partir du menu et de la rubrique journal de votre téléphone.
Il est aussi possible d’être rappelée par téléphone en le demandant au numéro national 3919, ou au numéro départemental FVV 92 : 01 47 91 48 44.
Vous pouvez également effacer votre historique de recherche internet.Pour cela, suivez les étapes détaillées sur le site du gouvernement.
- Ouvrez le menu « Outils » en haut à droite
- Choisissez « Sécurité »
- Cliquez sur « Supprimer l’historique de navigation »
- Cochez « Historique » et « Cookies et données de sites web »
- Cliquez sur « Supprimer »
- Fermer la boîte de dialogue
Vous pouvez également utiliser le clavier en combinant les touches Ctrl + Maj + Suppr pour ouvrir la boîte de dialogue « Supprimer l’historique de navigation »
- Ouvrez le menu « Outils » en haut à droite
- Choisissez « Options » > « Vie privée »> « Historique »
- Cliquez sur « Effacer votre historique récent »
- Cochez « Historique de navigation et des téléchargements » et « Cookies »
- Choisissez la période à supprimer
- Cliquez sur « Effacer maintenant »
- Fermez la boîte de dialogue
Vous pouvez également utiliser le clavier en combinant les touches Ctrl + Maj + Supprpour ouvrir la boîte de dialogue « Effacer votre historique récent »
- Cliquez sur le menu « Safari » en haut à gauche
- Cliquez sur « Effacer l’historique »
- Choisissez la période à supprimer
- Cliquez sur « Effacer l’historique »
- Ouvrez le menu « Outils » en haut à droite
- Choisissez « Historique »
- Cliquez sur « Historique »
- Cliquez sur « Effacer les données de navigation »
- Dans l’onglet « Général », cochez « Historique de navigation » et « Cookies et autres données de site »
- Cliquez sur « Effacer les données »
Vous pouvez également utiliser le clavier en combinant les touches Ctrl + Maj + Suppr pour ouvrir la boîte de dialogue « Effacer les données de navigation »
M’éloigner des violences
Vous avez le droit de vouloir protéger votre intégrité et vos enfants, mais un accompagnement juridique est indispensable.
Vous devez contacter au plus vite les autorités : signaler votre départ et vos motifs au commissariat est un bon réflexe, mais ce n’est pas suffisant. Des preuves sont nécessaires et il vous faudra engager des démarches auprès du juge aux affaires familiales, qui statuera sur le domicile des enfants et sur l’attribution du domicile conjugal en prenant des mesures provisoires puis définitives.
Avant votre départ, prenez conseil auprès d’associations et d’avocat.e.s spécialisé.e.s qui vous aideront à prendre les décisions appropriées à votre situation, pour préserver vos droits et ceux de vos enfants. Vous évaluerez les alternatives, notamment la demande d’éviction du conjoint violent avant une procédure de divorce.
Il est essentiel que des mesures de protection soient prises en amont des situations de crise. En cas de danger, le départ en urgence, provisoire ou définitif peut aussi se dérouler en présence des services de police ou de gendarmerie.
Votre vie commune n’est pas régie par les règles du mariage. Le juge des affaires familiales n’est pas compétent pour régler les conditions d’un départ d’un partenaire ou l’autre. Seul le Procureur peut décider à tout moment de la procédure de l’éviction du partenaire violent, et seulement si vous avez porté plainte ou si les violences ont fait l’objet d’un signalement à la justice. Vous pouvez quitter le domicile conjugal. Puis vous devez saisir le juge aux affaires familiales qui statuera sur la résidence des enfants, l’éventuel droit de visite du père, sa contribution aux frais d’entretien et d’éducation, que les enfants soient mineurs ou à charge.