Qui est concerné ?
La violence conjugale est une violence dite « ordinaire », présente sur tous les continents, et au sein de tous les milieux sociaux et culturels, n’étant l’apanage d’aucun groupe social, économique ou culturel.
Qui sont les hommes violents ?
Qui sont les femmes victimes de violences ?
Les femmes victimes de violences
Il n’existe pas de profil type de femme victime de violences conjugales, toute femme peut un jour dans sa vie se retrouver sous l’emprise d’un conjoint, d’un ami ou d’un partenaire violent, quelle que soit sa situation sociale, professionnelle ou familiale. Cependant, l’histoire personnelle, les périodes de fragilité, de vulnérabilité, peuvent favoriser l’émergence de violences.
La femme victime de violences de la part de son conjoint n’est pas nécessairement une personne sans ressources. Elle peut être votre collègue de travail, cette chaleureuse commerçante, votre enseignante, votre médecin, dont on ne soupçonne pas l’enfer quotidien.
Quelle que soit sa situation ou son histoire personnelle, la victime n’est pas responsable des violences qu’elle subit.
Les hommes violents
La violence conjugale n’est pas un héritage inéluctable : on ne naît pas violent, on apprend à le devenir. L’histoire collective et personnelle, la construction sociale et l’influence d’une culture patriarcale conduisent certains hommes à adopter des comportements sexistes et violents à l’encontre des femmes.
L’homme violent n’est pas systématiquement un alcoolique, issu de milieu défavorisé, ou un personnage autoritaire ou violent. Il ressemble souvent à monsieur tout le monde, et se rend insoupçonnable aux yeux des autres. Il est le voisin de palier, quelqu’un de courtois et serviable, le cadre dynamique, le chef d’entreprise…
Impact sur les enfants
Les enfants, au sein de la FNSF, sont systématiquement considéré.e.s comme co-victimes des violences conjugales subies par leur mère.
Les violences conjugales ont des conséquences graves et durables sur les enfants, qui en sont directement victimes ou témoins. La FNSF a estimé, à partir des chiffres de l’enquête ENVEFF, le nombre d’enfants exposés aux violences conjugales à 4 millions. De fait, il est essentiel de considérer toute violence faite aux femmes comme une violence faites aux enfants.
Les enfants témoins intègrent une construction familiale et une parentalité brisée, violente, comme modèle. Vécu et intériorisé depuis très jeune, cette normalisation de la violence engendre le risque pour l’enfant de reproduire, à son tour, ces schémas violents, et de construire une structure familiale similaire.
Pour qu’ils et elles deviennent des adultes sain.e.s et respectueux.euse.s, il est primordial de pacifier et humaniser leur enfance détériorée, par une prise en charge adaptée.
Lorsqu’il y a de la violence, l’humanité de l’enfant – comme la femme – victime est niée, et celui-ci n’est plus perçu qu’en tant qu’objet.
En tant que mère, vous pouvez difficilement éviter que vos enfants n’assistent aux violences. Le déferlement de violence, la peur, la fragilité physique et psychologique rendent parfois toute tentative de préservation des enfants impossible.