Famille & Entourage

Lorsque qu’un membre de notre famille, un proche, ou une connaissance est victime de violences conjugales, nous pouvons avoir peur d’être maladroit, de ne pas comprendre, ou de ne pas prendre la bonne décision. Il est parfaitement normal de se questionner sur sa légitimité à intervenir, et sur la nécessité d’une intervention extérieure au foyer concerné, dans une intimité qu’on ne souhaite parfois pas pénétrer. Pourtant, l’entourage a pour la victime un rôle majeur, car il peut se porter témoin des actes de violences.

Que dois-je faire si je connais une femme victime de violence ?

La violence n’est pas une affaire privée. Nous sommes tous et toutes concerné.e.s, et avons une part de responsabilité dans la protection d’une proche victime, afin d’éviter le pire pour elle et pour ses enfants.

Si chaque victime avait dans son entourage 5 à 10 personnes alertes et réactives, elle se rendrait compte plus rapidement de la gravité de sa situation et s’échapperait plus facilement de l’emprise de son conjoint violent. Ses chances d’être aiguillée vers des professionnel.le.s étant en capacité de la sortir de cette spirale infernale seraient démultipliées.

En cas d’urgence

En cas d’urgence, il est impératif d’appeler la police, au numéro 17, pour éviter un drame.

Chacun.e peut contribuer à briser le silence

Chacun.e a un rôle à jouer dans l’identification des situations de violences, l’écoute et le conseil, et peut contribuer à aider une femme à s’éloigner de son quotidien violent. Avant même de trouver les mots justes et l’action adaptée, il faut pouvoir être en mesure d’éviter certains comportements et certaines réactions, qui pourraient empêcher une femme victime de violences de les dénoncer et de prendre la parole. Mettre une victime à l’aise et l’inviter à briser le silence, sans la forcer, sans la culpabiliser et sans décider à sa place, est un premier pas primordial vers la sortie des violences.
 
Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’il faut en moyenne huit allers-retours aux femmes victimes avant de quitter définitivement le foyer conjugal, et tenir compte de l’aspect cyclique de ces violences. Il n’est pas impossible que votre proche, dans une période de crise, vous dise qu’elle ne retournera pas auprès de son mari/conjoint, pour le lendemain même, pouvant être entrée dans la phase de transfert de responsabilités, avoir changé d’avis et tenter de justifier les actes de son compagnon.